Biosécurité et surveillance
Déclarée depuis quelques semaines dans la faune sauvage au nord de l’Europe en particulier sur des espèces migratrices, l’Influenza Aviaire fait l’objet d’une surveillance accrue et de prévention stricte dans les élevages. De nouveaux foyers ont été identifiés cette semaine en Allemagne et aux Pays-Bas. Ceci indique une forte dynamique d’infection par des virus H5 hautement pathogènes (appartenant principalement à deux sous-types rapportés : H5N8 et H5N5) au sein de l’avifaune sauvage dans le nord de l’Europe (cf. sur le site de la Plateforme ESA situation au 4 novembre qui sera régulièrement remise à jour).
La présence de l’infection dans des élevages (un en Grande-Bretagne et un aux Pays-Bas) confirme le risque élevé d’introduction de ces virus dans les élevages des pays où les cas ont été détectés dans la faune sauvage. Ce risque est tout aussi élevé dans les pays limitrophes et ceux situés sur les zones migratoires. Le territoire français, concerné par les migrations d’oiseaux sauvages qui sont actuellement en cours, est aujourd’hui en état d’alerte face au risque d’introduction de ces virus.
Suite à une réunion d’urgence tenue dans la soirée du 3 novembre par la DGAL, un nouvel arrêté ministériel à effet immédiat a été publié ce jour. Cet arrêté fait passer en risque « élevé » les Zones à Risque Particulier (couloirs de migration) et les Zones à Forte Densité d’Élevage Plein Air. Cela induit la claustration des volailles et la réduction des parcours sur les zones concernées (suivant l’AM du 16 mars 2016). Le reste du territoire devrait rester en risque « modéré ».
Le réseau SAGIR qui surveille la faune sauvage, les acteurs sanitaires des élevages et des filières, sont appelés à la plus grande vigilance en matière de surveillance des mortalités. Chacun doit également rester mobilisé sur la plus grande rigueur quant aux mesures de biosécurité tant au niveau des élevages que sur tous les acteurs environnants.